Si le procédé est déjà bien rodé outre-Sarine et dans d’autres pays d’Europe, il n’a pas encore été testé en Suisse romande. L’exploitation des Grottes serait donc une première dans la région. Mais pour concrétiser leur projet, Julie et Fanny cherchent encore près de 20 000 francs. Les deux jeunes femmes viennent de lancer une collecte de fonds avec, à la clé, des «menus dégustation» offerts aux généreux donateurs. Si tout va bien, leur exploitation pourrait prendre place sur le parking de la rue Fendt au printemps prochain.
A quoi ressemblera-t-elle? Si le mot «ferme» suggère un établissement de taille importante, celle des Grottes ne dépassera pas la largeur d’un conteneur maritime. De quoi abriter une cuve à poissons et un petit local technique. La serre installée au-dessus pour les plantes pourrait, elle, atteindre plusieurs mètres de hauteur.
Mais l’attrait du projet réside dans le principe même de l’aquaponie. Dans un tel système, les déjections des poissons sont transformées à l’aide de bactéries en nourriture pour les plantes, qui jouent de leur côté un rôle de filtre biologique en purifiant l’eau des effluents engendrés par les poissons. «Le seul élément extérieur dans ce système est la nourriture pour les animaux», relève Julie, convaincue par le procédé.
Fortement exposés aux changements de température, tous les alevins ne peuvent pas être élevés dans ces conditions. «Nous avons donc abandonné l’idée des perches pour prendre des tilapias, une espèce vietnamienne très résistante, précisent les deux Genevoises. Ce poisson à chair blanche est délicieux lorsqu’il est bien nourri.» Quant aux plantes, ce sera exclusivement des feuillus et des herbes aromatiques, «des cultures basses et faciles d’entretien», note Fanny.
Pour plus d’informations: www.exodesurbains.com (TDG)
(Créé: 26.10.2015, 18h28)